Eglise de la Sainte-Famille à Villeurbanne

Eglise de la Sainte-Famille à Villeurbanne
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0910 001 00024
technique1 photographie numérique : noir et blanc
descriptionAdresse : Eglise de la Sainte-Famille, 9, rue de Longchamp, 69100 Villeurbanne.
historiqueEglise de la Sainte-Famille à Villeurbanne. Louis et Louis-Gabriel Mortamet, architectes ; 1927.
historiqueAu début du XXe siècle, la paroisse de Croix-Luizet, aux confins de Villeurbanne, dépend encore du diocèse de Grenoble jusqu'à son rattachement à celui de Lyon en 1954. Venu du Dauphiné, l'abbé Joseph Bordes (1881-1941) est nommé par l'évêque de Grenoble sur le quartier de Croix-Luizet en 1919. Il s'installe d'abord dans un baraquement militaire, ancienne "baraque Adrian" héritée de la Première Guerre mondiale et faisant office de chapelle, puis est nommé curé de la paroisse en 1920. Se situant vraisemblablement dans la lignée de Camille Rambaud, l'abbé Bordes entreprend le vaste projet de construire une cité catholique, comprenant un ensemble avec écoles de filles et de garçons, théâtre, église, salle de réunions, terrain de sport, parcs et jardins. C'est sur un terrain offert par la famille Beaumont, riches industriels spécialisés dans l'orfèvrerie, et avec l'appui de quelques mécènes, que s'élève bientôt l'église de la Sainte-Famille. Oeuvre du jeune architecte lyonnais Louis Mortamet (1897-1956), ancien élève de Tony Garnier (1869-1948) et associé pour l'occasion à son père Louis-Gabriel (1865-1942), l'église est achevée en 1927 et consacrée le 23 octobre de cette même année par Monseigneur Alexandre Caillot (1861-1957), évêque de Grenoble. L'édifice offre cette particularité de n'avoir qu'une seule pierre, la première qu'exigeait les rites. En effet, la construction toute entière est en béton et en ciment armé pour les parties portantes, en briques pour la voûte, ce qui en fait la première église moderne, de style Art déco ou Modern style, élevée dans l'agglomération lyonnaise. Outre son intérêt architectural - et bien que son clocher n'ait jamais été achevé, faute de subsides -, cette église conserve aussi la mémoire de la vie intense de la communauté catholique italienne de Villeurbanne dans l'Entre-deux-Guerres : fêtes, bénédictions, processions de Saint Roch... Ainsi, elle devient rapidement "l'église des italiens", car une importante vie paroissiale, où les Transalpins jouent un rôle essentiel, s'y développe durablement. Ils y installent notamment, à partir des années 1930, le sanctuaire d'une statue de Saint-Roch (San Rocco) qu'ils portent en procession chaque 16 août, jour de la fête de ce Saint. Au cours des années 1970, elle est également au centre des luttes des riverains contre l'emprise des promoteurs immobiliers autour de l'affaire dite de la "Sainte-Famille". Fermé en 1973, elle est rouverte au culte depuis 1995.
note bibliographique"La nouvelle église de Croix-Luizet" / Luc Roville [Louis Rousselon] in Le Salut Public, 6 octobre 1927. - Lyon sacré : les lieux de cultes du Grand Lyon / Michel Durand et Mathieu Lours, 2010, p. 208-209. - L'Eglise de la Saint-Famille : église de banlieue, église "moderne" / Jean Bernard et Robert Laurini, 3e éd., 2015 [BM Lyon, 6900 X3 BER]. - Eglise et paroisse de la Cité catholique de la Sainte-Famille / Dominique Griard, s.d. [En ligne] : http://lerizeplus.villeurbanne.fr/arkotheque/client/am_lerize/encyclopedie/fiche.php?ref=52 (consulté le 01-09-2015). - Wikipédia. [En ligne] : https://fr.wikipedia.org/wiki/Eglise_de_la_Sainte-Famille_de_Villeurbanne (consulté le 01-09-2015).

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